Acte 2, Scène 5: Le feu aux poudres

[Ewylana]

Une vive chaleur accueille Viel et Asera ne laissant que trop peu de doute sur la destination du dragon : le plan élémentaire de feu.
Un rapide coup d'œil au sol permet de confirmer cette impression : celui ci n'est qu'un vaste champs de flamme, seulement interrompu par les palais des éfrits.
Le dragon survole la fournaise sans s'en préoccuper, se dirigeant vers les montagnes ou plutôt les volcans qui barrent l'horizon.

[Kaochi]

Quand on a bien longtemps crié, on se met à tousser, et c'est ce qui arrive à Asera. Incapable de faire quoi que ce soit, sauf paniquer et regarder le paysage, et tousser, donc, la halfeline se retrouvée balotée par les événements ... et par un dragon qui semblait bien déterminé à les emmener quelque part. Pour les manger ?
Le paysage était peut-être exceptionnel. Il était probable que peu de mortels aient jamais vu ces palais de feu. Mais dans la situation présente, Asera avait tout sauf la tête à faire du tourisme !

[Philechat]

Bon.... me voilà traître à l'Empire et fidèle à un dragon. Puisque cela m'a assez explicitement été demandé... autant profiter de la balade!
L'ancien marin se détend visiblement. En effet, si l'eau ne lui a pas porté chance, peut-être que le feu, lui... « Gilliford. Si vous survivez à ceci, vous devenez l'amiral. Il s'agit de mon dernier ordre. Je ne suis plus un soldat de l'Empire à présent. Profitez du paysage, vous aurez amplement le temps de poser des questions plus tard. » Son ton est d'abord autoritaire, puis simplement... bienveillant? Comme si le drow avait foi en les capacités de l'halfeline pour reprendre son poste, et qu'il voulait simplement qu'elle se détende en attendant de pouvoir reprendre ses activités. Il regarda autant qu'il put la mer de feu et les palais des efrits, mais ses yeux endoloris lui compliquèrent la tâche.

[Kaochi]

Asera hoqueta, comme si elle ne pouvait en croire ses oreilles.
Tournant la tête vers Veil, autant que possible.

« Et puis quoi encore ? Je suis médecin, monsieur. Je n'ai rien d'un officier et on ne saute pas des grades comme ça », le réprimanda t-elle.
Là, elle se retrouvait en terrain familier. Quel geignard cet amiral.
« Reprenez vos esprits, bon sang. »

[Philechat]

S'il avait pu hausser les épaules, Veïl l'aurait fait. Mais pris dans les pattes du dragon, il ne pouvait pas: il se contenta d'ignorer la remarque d'Asera, comprenant qu'Il lui faudrait sans doute beaucoup de temps pour accepter la situation. Il continua de profiter de la balade jusqu'à leur arrivée.

[Ewylana]

Le dragon continue son vol, laissant ses deux passagers forcés découvrir les étendues de flammes.
Puis il amorce sa descente, alors qu'il surmonté une chaîne de volcan qui s'étend jusqu'à l'horizon. Tous les volcans libèrent en continue de la lave.
La scène est irréelle. Au point qu'il y a de bonne raison de ce demander si tout ceci se passe bien dans le plan matériel...
Descendant toujours, le dragon contourne les volcans avant de plonger sur l'un d'entre eux. Une gigantesques porte en or s'ouvre devant lui et il atterrit dans une caverne aux airs de palais nains.
Il relâche enfin ses deux passagers, leur permettant de se relever.

[Kaochi]

Asera toucha le sol avec un bonheur comme jamais elle n'en n'avait connu pour le plancher des vaches. Ou en l'occurence, le plancher des salamandres de feu.
« Finalement, la mer n'était pas si mal », se dit-elle. Avant de plaquer une main sur sa bouche, réalisant qu'elle avait parlé à voix haute.

[Ewylana]

Le dragon s'installe tranquillement sur le sol puis se tourne vers ses invités. « Vous êtes Veil Mitätön, serviteur de Veil Narset n'est ce pas ? Et vous, vous êtes bien une manieuse du deck des dragons ? » il est clair, au ton du dragon, que seule une confirmation est attendue et qu'une infirmation pourrait avoir des conséquences désastreuses.

A quelques lieues de la, dans la demeure du pacha Aethasignis, au cœur de la cité de cuivre, un pseudodragon de cuivre se pose sur le rebords de la fenêtre, interrompant le repas du pacha et de son fils préféré. Il délivre quelques nouvelles en draconique puis repart en volant. Le pacha se tourne vers son fils « Onyx, j'ai une mission pour toi. Une mission délicate mais c'est un grand honneur pour toi de te la voir confier. Le seigneur de ces terres, Disar Ragnud et de retour. Le sultan n'en sait encore rien, et c'est très bien ainsi. Disar a besoin d'un serviteur, presque humain. Il s'est tourné vers moi et je pense que tu seras idéal. Je ne sais pas exactement ce qu'il attends de toi, mais n'oublie pas : c'est un grand honneur de servir un dieu. »

[Azure]

« ...et donc, je pensais me rendre prochainement à Carbonis. À ce qu'il paraît, un forgeron y fabriquerait des prothèses. Je me suis dit que pour Melric, cela serait intéressant... »

Un sourire charmeur s'étire sur les lèvres du Génasi, tandis qu'il savoure un verre de vin, assis face à son père sur un moelleux coussin. Il a dit la vérité, mais n'est en réalité pas des plus pressés pour trouver une solution pour son cher frère. Après tout, cela fait six mois que ce dernier est manchot; il a eu le temps de s'habituer et peut bien encore patienter ! Néanmoins, le quartier de la cité de cuivre regorge d'armes en tout genre et de bijoux raffinés. Et cela intéresse Onyx bien davantage. Il pourrait profiter de se renseigner sur ces fameuses fabrications pour aller faire quelques emplettes méritées. Et puis, il jouerait là son rôle de fils modèle, de surcroit, tâchant de réparer sa malencontreuse erreur. Avec un peu de chance, ma soeur arrêtera même de m'en vouloir....

« Qu'en penses-tu donc papa? Je pourrais m'y rendre ce... »
Onyx s'interrompt soudainement en voyant le pseudo-dragon de cuivre se poser sur le rebord de fenêtre. Il reste respectueusement silencieux, entendant les nouvelles en draconique sans toutefois les comprendre. Regrettant de ne toujours pas saisir les sons de cette langue qu'il avait rejetée dès ses premiers tuteurs, il attend la traduction de son père, qui ne tarde pas à venir.

« Disar Ragnud.... »murmure-t-il en écho à ses paroles, les yeux brillants.

Une telle nouvelle est en effet inattendue, surprenante, extraordinaire. Qu'une telle confiance soit accordée à sa famille ne laisse présager que du bon pour lui et son nom; il en est entièrement confiant. Quant à ne pas contacter le grand sultan, c'est autre chose, mais qui ne le regarde pas et décide diplomatiquement de ne pas questionner ce fait-ci.

Il se lève de son coussin, le visage empli de fierté. Sa main se porte machinalement à sa ceinture où se trouve son bâton de combat. Il sent que ce qui va suivre, bien que dangereux, sera hautement excitant. Qu'une telle mission lui soit accordée l'emplit d’orgueil. N'est-il pas LE premier fils valide de la famille ?

« C'est un grand honneur pour moi, papa. Je te remercie et ne te décevrai pas. Quand dois-je partir et où ? »

[Kaochi]

« Je connais toutes sortes de méthodes de divination, j'en ai étudié les traités et les manuels. J'ai suivi la formation impériale lorsqu'il m'a été demandé d'acéqurir le savoir de la lecture des signes et présages.

Donc oui, si un puissant dragon tel que vous a besoin d'une chirurgienne pour lui tirer les cartes, je présume que cette humble descendante de dragon peut accomplir cette tâche », répondit Asera d'un ton qui était plus glacial et grogneur que docile et humble.

Oui il était bien plus grand et bien plus puissant qu'elle. Mais la vaillance des halfelins ne faisait aucun doute. Et elle avait déjà eu suffisamment peur pendant le trajet pour ne plus se laisser intimider par un espèce de grand lézard. Hein !

[Ewylana]

« Part le plus vite possible » répond le pacha « je vais faire mander un pseudo-phénix. Tu doit te rendre aux fontaines de la création. La, cherche le volcan le plus haut. A son pied tu trouveras des portes monumentales. C'est l'entrée de l'entre de Disar Ragnud. »

« Seul le deck m'intéresse » répond le dragon a six ailes « On ne t'a donc rien appris à son sujet ?
Peut importe. J'aimerais savoir qui est au courant de mon rêveil. Et qui je suis. Tire les cartes. »
Il semble faire fit du ton de la halfeline, se contentant de donner des ordres.

[Kaochi]

Asera sortit de sa poche son étui contenant les cartes draconiques et les fit glisser hors de cette protection.
La halfeline les montra au dragon.

« C'est le seul paquet dont je dispose. Il conviendra ? »

Si le dragon était d'accord, elle s'assied à même le sol avant de tirer les cartes, posées sur sa droite. Jamais à gauche. Ça faisait partie des règles. Jamais à gauche.