Le soleil se lève mais la saveur de la lumière, filtrée par les brumes, semble différente. Plus terne, plus fade. Le grand feu allumé au début de la nuit n'est plus que cendres.
Le voile blanc qui isole le groupe est en train de se lever, les silhouettes des arbres apparaissent, tortueuses et menaçantes.
+ + +
Les affaires sont rassemblées, le groupe pourrait aller explorer la forêt, mais quelque chose cloche : leur campement n'est plus installé en lisière des terres sylvestres, mais au cœur d'une clairière, elle-même cernée par les arbres aux racines noueuses, à demi masqués par un brouillard stagnant.
Pwyll se relève et range ses armes, la nuit n'a été que trop longue. La brume se levant il remarque que quelque chose a changé. « Ori, j'ai le sentiment que nous ne sommes plus au Mitarn occidental »
Tralar sort lentement de sa transe. Que s'est-il passé ? Comment ai-je pu ne rien remarquer ? se dit-il. Contrarié, il se relève, serrant son bâton d'if plus que jamais.
Le lieutenant Hamber pense que Pwyll s'adresse à lui et lui répond : « Cette brume étrange s'est levée peu de temps avant la fin de la nuit. On ne voyait pas jusqu'à ces arbres, là bas » dit-il en pointant les grands troncs qui se dressent devant eux. Il se retourne et regarde vers l'ouest. « Ces arbres. C'est impossible. Ici se trouve la plaine. Puis après les collines, le fleuve et la ville du Gué de la Dague. Est-ce une ruse de ces loups-garous ? Un tour de magie ? »
Le lieutenant se dirige vers l'est et touche les premier arbres qui bordent la clairière. Il n'est pas à plus de 50 mètres et pourtant déjà, il commence à s'estomper dans le brouillard. Il se retourne vers le groupe et leur crie « Non, nous ne sommes plus devant la forêt brumeuse, même si cette forêt-ci pourrait aussi porter le même nom. » « Est-ce que tout le monde est prêt ? Nous n'allons pas rester ici à attendre, j'imagine. »
« QUE-OI? Saletés de loup-garous... on est où? Et Pwyll, comme je crois bien que le lieutenant Hamber ne s'appelle pas Ori, aurait-tu l'obligeance de nous dire qui c'est? »Le nain affolé aiguise ses sens pour savoir si quelque chose pouvant lui donner un indice se trouverais dans le coin:
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Harbek ajoute: « Si je découvre LE TRAÎTRE, je vous JURE que je l'enverrai périr et le tourmenterai même une fois complètement mort! » Le criminel est hors de lui, et fixe tour à tour Elder, Tralar, Pwyll et le sol, à la recherche de la fleur du soir d'avant.Soit c'est la fleur, soit c'est un de ces trois louches-là...
Pwyll tourne la tête ver le nain agité. « Ori est ma sœur, et pour vous c'est Orllewin. » « Et si tu veux un coupable, cherche du côté des loups et rappelle toi les paroles du monstre »
Jhörgan se lève tranquillement, encore un peu somnolent, et en appréciant l'humidité fraiche apportée par le brouillard. Il sait que garder son calme est le meilleur moyen d'aborder la situation. C'est pourquoi il retire son casque, et se met à bailler en faisant quelques étirements, pour éviter les courbatures d'une nuit passée en armure.
« J'ai rarement aussi bien dormis! Vous ne trouvez pas cette fraiche matinée propice à l'aventure? »
Il rigole un peu, mais voyant l'indifférence de ses compagnons, il revient à un sujet plus sérieux:
« Personne n'a observé comme un changement lors de son tour de garde? Parce que c'est bien la première fois que je me déplace ainsi dans mon sommeil! »
Le soleil s'élève au dessus des arbres et perce enfin véritablement le brouillard. La clairière dans laquelle se trouve les aventuriers se révèle enfin. Une trentaine de mètres seulement de diamètre, relativement circulaire. Les chênes qui ceignent cet espace sont larges et plusieurs fois centenaires. Une partie des feuilles est déjà tombée, recouvrant les herbes et les rochers à demi enfouis dans le sol. Ce tapis végétal brun vire au noir : les insectes grouillent et se délectent de cette matière en putréfaction. Lorsqu'un vent agite les arbres, de nouvelles feuilles rejoignent le sol. La vie animale parait également avoir repris cours : les oiseaux chantent, on entend également des corbeaux se répondent, et des bruissements d'ailes accompagnent ces discussions sylvestres.
Aucun chemin ne semble quitter cette clairière et la forêt semble aussi dense dans toutes les directions.
Le lieutenant Hamber interroge les aventuriers sur la direction à prendre : « Avez-vous une préférence ? »
Aux paroles de l'elfe, Harbek alentour pour voir les signes d'éventuelle elfe cachée, puis secoue la tête en direction de Pwyll, comme s'il était désolé. Il est fou, ou alors sa sœur est super discrète. Il a pas l'air de vouloir en parler, mais un jour viendra probablement un genre de "Jour des Révélations" où tout le monde se dira ses petits secrets dans le genre, et ce jour-là je serai un peu dans la merde...
Holderhek continue d'observer les lieux, au cas où une direction s'imposerait ou un bruit attirerait son attention.
Partir, mais dans quelle direction?
Le guerrier elfe bien que dérouté cherche un chemin, des indices sur où ils sont, une activité humaine voire même des signes indiquant un quelconque rituel magique.
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