Chapitre 2 – Le village de Barovie

[Philechat]

∎ Message à destination de tywaz : [ Message secret ]

[Antoine]

« Bien sûr, je peux graver ce genre de symboles autour du village. Pour que le Seigneur de l'Aube nous protège des intrusions. Mais vous savez, je crains que la malédiction que le comte von Zarovich a lancé sur cetet vallée ne soit plus forte encore que la volonté d'un dieu. Les envoyés du comte n'ont jamais eu aucun mal à rentrer dans cette église. J'ai vu quelques aventuriers venus de loin dans ma vie. Quelques furent leurs efforts, ils ont toujours été englouti par les ténèbres et ont disparu en explorant la vallée à la recherche … à la recherche de quoi, au juste ? de gloire ? d'argent ? » le regard du prêtre porte au loin, comme s'il parait pour lui même, perdu dans ses pensées. Un sourire triste se dessine sur ses lèvres. « Ahah, les aventuriers se représentent mal à quel point cette vallée et le comte sont retors et pensent toujours pouvoir se libérer de cette malédiction… »

Une fois que le prêtre a fini de vous décourager, Ismark se racle la gorge, ne sachant comment rebondir… « Euh, oui, et bien, euh, en effet, le comte a pour cible Ireena, comme je vous le disais et nous ignorons pourquoi. » Se tournant vers le prêtre, il se veut rassurant : « Donavich, vous avez raison, nous allons éloigner Ireena du village. Je pense que je peux faire confiance à ces hommes qui m'ont aidé à transporter le corps de mon père. Ils sont honorables et bons. Je pense qu'ils m'aideront. »
Enfin, voyant du coin de l'œil le nain masqué qui répond au nom de Harbek, il fait un signe aux autres : « Tenez, regardez, votre ami. Que fait-il ? Pourquoi n'a-t-il pas voulu venir ? »

[yotus]

« Je pense qu'il abhorre les églises, tout simplement » répond Tralar comme si de rien n'était.
« Et où pensez-vous qu'Ireena sera en sécurité ? », ajoute-t-il.

[Antoine]

« M'écoutez-vous ? Je pense que le pire des endroits est ici, juste en dessous du château », commence Donavich en montrant le chateau qui vous domine tous. « Il faudrait l'éloigner, peut-être à Vallaki ou bien à Krezk, dans l'abbaye. En poursuivant la route », vous explique-t-il en vous montrant la route vers le sud-ouest, « vous traverserez la rivière une première fois, puis la route remonte vers le nord, retraverse la rivière. Vous aurez ainsi contourné le château. En poursuivant vers l'ouest, vous finirez par atteindre la ville de Vallaki. Le village de Krezk se trouve encore au delà, mais je préfère ne pas vous induire en erreur : je ne me suis jamais rendu aussi loin. » Toutes les directions que vous donne le prêtre sont largement mimées de ses deux mains.

[Bobmachtoke]

« Elder d'accord pou aide mais na po compris. Faut rappocher château pou patir loing du château ? Combien temps le voyage ? »

[TheBigLizardman]

Sans prendre en compte les remarques de mes camarades, je clame, haut et fort, d'un ton qui se veut héroïque, comme celui que prennent les enfants lorsqu'ils jouent à sauver la princesse:
« Comptez sur nous! Nous mènerons Ireena jusqu'à l'abbaye de Krezk. C'est vrai qu'un grand lieu saint, non loin d'une grande ville, et loin du château, devrait mieux convenir à sa condition qu'une maison à la porte fragile, en bordure de petit village... lugubre en plus. »
Puis c'est d'un air volontairement contrarié, compatissant pour le pauvre prêtre que je lui demande:
« Vous ne pensez pas que votre fils devrait également rejoindre l'abbaye? Je... Il sera peut-être mieux là-bas que dans votre sous-sol. Ils pourront peut-être le... calmer. »

[tywaz]

Écoutant la tirade de Jhörgan, Pwyll en profite pour le rendre légèrement mal à l'aise et ainsi éviter au prêtre de devoir expliquer l'état de son fils.
« Oui écoutez le, il a déjà annoncé à votre sœur sa très grosse envie de la sauver et de la culbuter contre le parquet dans l'entré de votre demeure. »

[TheBigLizardman]

« Eh bien? Sont-ce là des accusations? Oui, la charmante silhouette d'Ireena m'a plus. J'étais plongé dans les brumes depuis une journée entière, comme vous. Et métaphoriquement, depuis bien plus longtemps. Ireena fut la lumière qui traverse les branches des clairières sombres. Elle a beau être menacée, je ne l'ai pas trouvée larmoyante lorsque j'ai enfoncé sa porte. Je ne l'ai pas découverte abattue alors que nous envahissions sans son accord sa maison. Non, contrairement aux vendeurs désagréables, aux taverniers sans volonté, aux mères sans enfants, elle, elle était vivante. Tout ce que nous avions croisés depuis notre arrivé dans ces contrées était plus mort que vivant. Les gens d'ici ne vivent pas, ils survivent, d'une façon assez pitoyable. Alors oui, quand je l'ai vu, debout, l'arme à la main, alors qu'elle était seule face à nous, j'ai vu là l'incarnation même de la vie. C'est la première personne que je rencontrais ici qui ne s'avouait pas vaincu face à l'adversité, qui serait morte l'épée à la main plutôt que d'accepter la fatalité. Je n'ai peut-être pas vos croyances, pas de dieu. J'ai abandonné l'espoir il y a des années de cela, je ne vis que de volonté pure, et d'indifférence pour ce que je ne suis pas en mesure d'influencer. Je n'ai pas non plus tes belles valeurs de guerrier. Non, cependant j'ai quelque chose, une croyance personnelle, j'ai vu la vie, je l'ai vu commencer, je l'ai vu finir, j'ai observé ça maintes fois. C'est là ce que j'aime, et ce que je soutiens. Je ne toucherais pas Ireena, du moins pas sans son consentement. Je parle beaucoup, pour dire bien peu, cela doit t'ennuyer, toi qui est toujours si concis. Mais je n'ai jamais eu aucune mauvaises intentions, ce qui est une offense à tes yeux, était pour moi une ode. Certes, on aurait pu, et même dû s'attendre à mieux de la part d'un chevalier. Mais j'ai longtemps côtoyé la noblesse, ils dissimulent leur mépris et leur vulgarité derrière maintes manières. Ils en sont très fiers, de ne pas s'exprimer comme des roturiers, de leur être infiniment supérieur. J'ai pu me montrer malpoli, mais je préfère exprimer franchement mon amour sincère, et quoi que tu en dises, pur, sans voile aucun, sans artifices. Je le laisse souffler dans les feuilles des arbres, car même si cela l'amène à casser quelques branches, c'est aussi par là qu'il détachera les fruits, et fécondera la terre. Je ne peux vous prouvez mes bons sentiments que par mes actes, et je le ferais. » Je pose un genoux à terre devant le prêtre, sort lentement ma lame de son fourreau pour la lui présenter à plat, geste symbolique pour lui offrir métaphoriquement ma lame.

[Antoine]

Se tournant vers Elder, le prêtre sourit aimablement. Toute la douceur de l'homme est concentré dans ses paroles apaisantes : « Mon enfant, vous savez, parfois, il faut suivre la route et si la route se rapproche pour mieux pouvoir contourner, c'est ainsi. » Reprenant sa voix normale et se tournant vers Ismark : « C'est vrai, ce sont des hommes bons. Quand on voit la cohésion qui s'organise autour, et malgré, une personne si simple d'esprit, cela fait chaud au cœur. »

« Il y a un peu moins d'une quarantaine de kilomètres de route pour rejoindre Vallaki. D'habitude, on doit prendre des provisions et de quoi passer la nuit en forêt une nuit. Si vous partez maintenant, vous arriverez peu après le lever du soleil à Vallaki. Pour Krezk, je n'en sais rien du tout, peut-être 10, peut-être 20 kilomètres, peut-être plus encore, je ne sais pas. »

Le prêtre vous regarde d'un œil noir. Vous n'êtes pas sûrs de l'entendre marmonner « Cochons. » Mais plus inquiétant encore, Ismark s'approche et sort sa lame de son fourreau. « Qu'entends-je, félon ? »
Heureusement, Jhörgan est un beau parleur. Ton honnêteté désamorce le conflit. Ismark reste cependant alerte : « Je vous ai tout de même à l'œil… J'aimerais que vous ne vous approchiez plus de ma sœur, je vous prie. »

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[ Pour info, il est 8h du matin ]
[ Tywaz, Philechat, il va falloir vous manifester pour vos messages secrets, non ? ]

[Philechat]

∎ Message à destination de tywaz : [ Message secret ]

On m'entend crier d'un peu plus loin: « Le feuillu! T'as un cœur tendre, visiblement? Parce que si t'as un cœur tendre, j'aurais, ou plutôt deux enfants mauves et sans parents auraient, un service à te demander... »
Je me demande ce qui peut bien valoir une si belle parlure, ou du moins je juges de loin la scène, car je n'entend pas tout ce qu'ils disent.
« Les chasseurs de monstres, j'vous attend plus loin, j'me sens pas bien... »
J'essaie de féliciter et d'inciter à sauver des enfants notre paladin, car le guerrier elfique n'est pas assez bavard pour faire comprendre aux autres ma découverte. Aussi, je me sens nerveux, épié par le prêtre et par le bâtiment, et je vais vomir dans tout au plus dix secondes si je ne m'éloigne pas des lieux.

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[ Harbek est théophobe quelque chose de rare! ]

[TheBigLizardman]

Je me relève et rengaine mon épée. « Bien sûr Ismark, je comprend. Mais cela dépend à mes yeux plus de la volonté d'Ireena que de la votre. »

Je n'en dis pas plus, ma tirade lyrique avait un but presque comique, je ne pensais pas qu'Ismark serait si soupe au lait. Lorsque j'entends Harbek, je me dirige vers la porte.
« Des enfants mauves? Tu m'en diras t-en! Et en quoi messieurs les enfants mauves requièrent-ils mon aide? »
Je me dirige vers Harbek pour voir pourquoi il a besoin de moi, au point d'inventer une grotesque histoire d'enfants mauves.

[Bobmachtoke]

« Elder veut voir ça Glagla !! J'arrive ! » dit Elder en détalant rejoindre Harbek sans un regard pour ceux qui l'entourais.