Prologue - Au loup !

[TheBigLizardman]

Jhörgan, satisfait de son discours sur les gardes, et d'une naturelle franchise, ne compte pas y aller par quatre chemins, il se dirige vers le lieutenant et lui demande:

« Monsieur Hamber? Si vous n'êtes partis à la recherche que de simples bandits, j'imagine que vous n'avez pas pris la peine de vous munir d'armes en argent? »

[yotus]

Dès que les gardes ont placé suffisamment de bois dans le cercle de pierre, Tralar prononce quelques mots en druidique et invoque une flamme, qu'il envoie sur les branches pour allumer le feu.

[ Tralar lance un sort de flamme pour allumer le feu. ]

[Antoine]

La surprise se lit dans les yeux et la bouche ouverte du lieutenant Hamber pendant une fraction de seconde puis il sourit franchement en regardant droit dans les yeux Jhörgan : « C'est rigolo que vous me demandiez ça ! Vous me semblez croire que nous sommes à la poursuite d'autre chose que de bandits... tout comme le Capitaine Sillus... « Par mesure de précaution » nous a-t-il dit en nous donnant l'ordre de nous équiper d'armes en argent. Regardez ! » Le lieutenant porte la main à la garde de son épée et la retire d'une quinzaine de centimètres de son fourreau. Cependant, avec la lumière déclinante, Jhörgan ne peut que croire Hamber : le métal n'est pas vraiment plus brillant que l'acier.

+ + +

À peine le soleil couché, la température chute soudainement. Le feu de camp est déjà allumé et le lieutenant rassure déjà les aventuriers : « Nous savons comment faire pour passer la nuit dehors sans danger. Nous avons des tours de garde organisés. »
Le crépuscule nimbe encore les collines qu'ont traversé aujourd'hui la troupe d'une aura dorée et ce spectacle est soudain perturbé par des hurlements de loups de sinistre augure en provenance de la forêt. Les gardes sont déjà debout, mains posées fermement sur leur épée, yeux plissés en direction de la forêt. Ils brandissent également une torche de la main gauche.
De petits points verts laiteux dansent à la lueur des torches, entre les arbres menaçants. Le doute n'est plus permis : des loups rodent autour du campement.
Et plus que rôder, visiblement, ils veulent en découdre.

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[ J'ouvre un topic pour le combat (car oui, combat il y a). Je trouve que c'est plus lisible de séparer l'action de l'histoire. On reviendra ici quand le combat sera fini. Topic [Combat]. ]

[Antoine]

Les hommes se sont battus contre les bêtes. Les hommes ont presque vaincu : ils ont déjà envoyé ad patres deux loups, une sorte de loup géant et, oh surprise, un loup-garou. Ils sont confiants sur l'issue de ce combat : le dernier loup-garou est encerclé, acculé, et très blessé. Ses coups ne reflètent que l'instinct de survie, mais ils sont peu précis, et ne percent pas les défenses des hommes en armure.
Le loup-garou qui git au sol, à quelques mètres des derniers échanges de lames et de griffes, se dégonfle comme un ballon de baudruche. Les poils gris semblent se rétracter sous la peau, mais le sang encore frais qui les tâches reste en surface de l'épiderme et s'accumule en gouttelettes qui perlent d'abord, puis ruissellent au sol. Les traits bestiaux s'effacent, et il ne reste bientôt plus qu'un corps impudique, brisé.

[Antoine]

Voilà enfin le combat terminé. Les hommes reprennent leur souffle. L'explosion de violence n'a duré qu'une trentaine de secondes, mais deux gardes ont été sauvagement mutilés tandis qu'un troisième homme s'effondre, l'adrénaline ne le portant plus.
Le lieutenant Hamber aboie ses ordres : ce qu'il croyait être contes de bonne femme s'est avéré. Des loups-garous hantent bien la Forêt Brumeuse, et il remercie mentalement le Capitaine de la garde Sillus d'avoir ordonné que son groupe se munissent d'armes en argent.
« Pavel, occupe toi de Khemed. Vous autres » dit-il en s'adressant aux aventuriers « j'ai besoin de bras pour creuser des sépultures décentes à ces deux hommes. Ligotez également cet homme qui n'a plus un semblant d'humanité. »
Puis, il s'approche du corps du premier loup-garou qui a repris forme humaine pour essayer de le reconnaître, mais en vain. Cet homme lui est inconnu. L'autre nous dira d'où ils viennent.
À vu d'œil, le second loup-garou, inconscient, perd ses traits bestiaux et ne redevient qu'un homme ensanglanté.

[yotus]

Maintenant que les choses sont rentrées dans l'ordre, Tralar s'approche du garde blessé et pose une main sur son épaule. Il psalmodie quelques mots que personne ne comprend, et les blessures du malheureux se referment petit à petit.

[ Tralar lance un sort de soins sur le garde 2 ]

1d8+3|7|4|732d6229

[Antoine]

Si la magie de Tralar referme bien les blessures du garde, elle ne nettoie pas le sang qui a coulé. Poisseux, le visage couvert de sang en train de sécher, d'épines de pin et de poussière, l'homme respire de façon plus régulière. Il se redresse et s'assoit. « Merci mon ami » dit-il à Tralar « nous n'avons pas pris le temps de nous présenter. Je me nomme Khemed. » Il retire le haut de son armure et regarde son torse : les plaies ont disparu, mais non sans laisser de larges cicatrices blanches sur la peau mate de l'homme.
Le second garde se présente également auprès de Tralar : « On m'appelle Pavel. Sans vous, nous aurions tous été réduits en charpie. »

« Rendez-moi les armes des mes hommes. » C'est le lieutenant Hamber qui s'adresse aux aventuriers d'un ton ferme. « Ils vous ont prêté leurs armes, mais certainement pas données. C'étaient de bons soldats, et ils ne partiront pas d'ici sans leurs armes. Je sais déjà ce que vous allez dire, et ma réponse est non. Leurs âmes en ont besoin. »

[yotus]

« Je me nomme Tralar », répond le druide aux gardes. A ce moment, les autres membres du groupe réalisent que jusqu'à présent, ils ne connaissaient pas non plus le nom du druide.
« Cette forêt est mon foyer », ajoute-t-il, « et cela fait des siècles qu'aucun loup-garou n'y a été aperçu. Ce que nous avons vu ce soir ne présage rien de bon. »

∎ Message à destination de MD : [ Message secret ]

[tywaz]

Pwyll récupère son épée qu'il avait lâché pendant le combat, il s'avance ensuite vers le lieutenant Hamber:« Votre mission n'est pas fini lieutenant, laisser des armes que l'on pourrait utiliser contre l'ennemi est stupide, je la lui rendrais lorsque l'on aura retrouver le berger, en attendant ne faites pas la même erreur que votre capitaine en refusant notre aide. Vous avez déjà failli le regretter grandement aujourd'hui. »
Pwyll nettoie ensuite ses deux épées, rengaine la plus longue et récupère le fourreau de la seconde. Il s'occupe ensuite de ligoter le loup-garou survivant à l'aide de sa corde et pour bien le maintenir immobile, il plante aussi des pitons qu'il relie aux cordes.

[ interaction avec des objet
Récupère: épée courte en argent; épée longue
Utilise: corde en chanvre de 15m, pitons ]

[Bobmachtoke]

À l'injonction du lieutenant, de rendre les lames d'argent, Elder répond « Lames à Gué de la dague. Pas à gardes. Et pi faut tous buller. Ça démoniaque. »

[TheBigLizardman]

Jhörgan hésite une seconde, nettoie la lame en argent, saisie le fourreau du garde, puis la plonge dedans. Il dispose le tout sur le torse du garde à qui il avait pris l'épée, et place les mains du défunt sur le pommeau de celle-ci.

Il ferme les yeux, marmonne quelques mots en sylvestre, avec un visage dont le sérieux est inhabituel, puis s'adresse au groupe, en regardant le lieutenant:

« Quelqu'un aurait-il une pelle pour moi? »

[Antoine]

La nuit finit de tomber, l'orée de la forêt s'assombrit encore, et bientôt, seul le cercle de lumière projetté par le feu de camp permet aux hommes d'y voir.

Le lieutenant est surpris que quelque chose d'aussi élémentaire que l'importance de l'arme pour un guerrier ne touche pas même les hommes maniant la lame aussi bien que Pwyll. « Voilà un homme d'honneur » dit-il en regardant le paladin respecter la volonté du mort. « Qu'en est-il de vous ? »

Khemed s'approche du loup-garou mort et l'observe. « Comment cet homme pouvait-il contenir tant de violence. Je ne connais pas l'origine de cette malédiction, mais elle altère un homme au point de n'on faire plus qu'un animal. » Puis, il regarde le ciel et s'exclame « La nuit est tombée. Nous devrions nous rapprocher du feu et rester attentifs aux environs. On ne sait jamais. »

Pavel lui s'approche de l'homme ligoté. « Je crois qu'il se réveille… »