[Livre I - Chapitre VII] Délivrance
Posté : 12 juin 2017, 10:18

Gloup, gblop... est ce que je leur dit pour le démon et surtout pour le... ? Ah non... je me garde quand même quelques effets de manche, sinon je vais tous les perdre d'ennui ! Et tant pis pour ces fichues associations de parents qui pensent que leurs enfants sont trop jeunes pour ça !
Bien, pour entrer d'emblée dans le vif du sujet. C'est ça, toi là bas, le petit tentaculeux, n'aie pas peur, assied toi. Donc pour entrer dans le... Et tais toi, s'il te plait ! Non, il n'y a pas de cervelle dans un champignon. Non, pas non plus dans un cube gélatineux, désolé. Maintenant tu te tais, et tu arrête de chatouiller tes voisins, ou te sors ! Donc, je disais, pour entrer dans le vif du sujet, je vous fais un résumé rapide des premiers jours passés dans les profondeurs par le groupe de héros.
Accompagnés des jeunes enfants githzerai, Morgane, Dridoc, Jacob, Gwendoline et Sirion avaient emprunté l'un des tunnels creusés dans son enfance par le ver géant. Toute cette troupe, guidée par les lumières magiques déployées par les héros, s'enfonçait depuis déjà deux jours dans les profondeurs de la terre quand ils vécurent leur première mésaventure. Ils venaient de déboucher dans un étage méconnu de notre grand réseau. Moi même n'y ait jamais mis les pieds, si je puis dire. Blop Glou Glou... j'adore ces expressions humaines... mettre les pieds, que c'est drôle et répugnant à la fois... ah, je vois que ça ne fait pas rire l'illithid, ça doit être parce que lui aussi a des pieds... bon, on va faire court pour la suite sinon il va blêmir. Là, ils découvrirent une vaste galerie qui servait d'incubateur à un ancien clan de flagelleurs. En voyant les bébés dans les cocons ou les bulbes, et les visages poupins éclairés par la lumière pulsante des machineries biologiques illithids, ils ne purent résister à l'envie de les... libérer !
Oui, je marque une pause parce que vous devinez tous ce qu'il advint immédiatement ! L'alarme fut donnée par les pousses humaines avant qu'ils ne soient en mesure de sauver qui que ce soit. Poursuivis par un groupe de flagelleurs mentaux, ils échappèrent à la mort grâce à l’effondrement bienvenu d'un tunnel. Je me souviens encore des visages terrifiés de nos héros quand les ondes mentales des illithids jaillirent de leurs gueules. Heureusement pour eux, ces mêmes ondes fragilisèrent la structure du tunnel par lequel le groupe s'était enfui. Je peux vous dire que j'ai moi même eu très peur pour eux, et pour moi, parce que j'aurai été bien en mal d'expliquer à mon Maître où retrouver leurs corps après cette mésaventure. Enfin, je vous parlerais de mon Maître une autre fois, parce que c'est une toute autre histoire. Puisse t il brûler à jamais dans la strate la plus sèche des enfers !
Quelques jours plus tard, le groupe fut encore plus égaré en dévalant un ravin pour secourir un enfant githzerai tombé parce qu'à bout de force. Vous savez ce que peut être un ravin dans les Profondeurs, n'est ce pas ? Vos parents vous l'ont appris très vite. Mais pour des humains, c'est une autre affaire. Arrivés plusieurs kilomètres plus bas, avec la sensation d'avoir pris de l'altitude au lieu d'en perdre, le groupe était totalement désorienté.
Jacob avait regardé son pendule tout du long. Il n'avait pas réagi à l'incubateur, et s'était parfois manifesté pour indiquer une direction, avant d'en changer après quelques heures. Le groupe était complètement déboussolé : le pendule ne semblait plus en mesure de les guider, ou alors vers des objectifs changeants plus rapidement qu'ils n'étaient en mesure de les atteindre. Les héros humains étaient presque passés su stade de sauveurs au stade de nécessiter l'aide des enfants githzerai, dont les quelques connaissances transmises par leurs parents sur les profondeurs permettaient au moins à la troupe de survivre en se nourrissant des bons champ... Gloup... n'oublie pas à qui tu parles... des bonnes choses donc...
Comment rejoindre la surface maintenant ? Voilà ce qu'était devenu le premier objectif des héros. Mais avant cela, il leur fallait encore s'assurer de la sécurité des enfants githzerai. Les enfants avaient ... non, s'il te plait, tais toi... oui... je sais que n'aimes pas les githzerais... oui, c'est normal, vos espèces se détestent... oui, c'est ça, tu mangeras la cervelle de tous ceux que tu rencontreras, c'est bien. Maintenant, tu te tais tu veux bien ! Les autres voudraient écouter ! Les enfants githzerai donc, avaient reconnu dans les illithids qui avaient poursuivi le groupe les anciens maîtres que leurs parents leur avaient décrit maintes fois. Ceux dont leur peuple s'était libéré après une longue période d’esclavage. Il fallait donc éloigner les enfants le plus loin possible, et leur trouver une terre d'accueil. Ce qui devait bien se trouver dans les profondeurs... du moins c'est ce que tout le monde espérait.
Et justement, la solution se présenta au groupe, de manière inattendue. Peut être que les dieux des humains présidèrent à cette heureuse rencontre ? En tous cas, une rencontre non mortelle est assez rare dans les Profondeurs pour qu'on puisse se le demander. Le pendule, lui, brillait à nouveau, comme un signe qu'il avait encore quelque chose à dire, même dans ce monde où sa magie semblait perturbée.